Le plateau de jeu : un outil pour travailler le texte littéraire !

Analyser un texte littéraire avec un plateau de jeu, une idée géniale que proposait il y a quelques mois Audrey du blog et du compte Instagram @lirevresse_des_mots. Conquise par le concept, j’ai d’abord adopté et adapté son idée pour l’étude de notre premier extrait de L’île au trésor en 5eme, puis récidivé avec grand plaisir en 4eme ! Un plateau ténébreux, un dé et voici les 4eme entrant de plein pied dans la lecture de la nouvelle La Morte de Guy de Maupassant. 

Un format livret pour guider le jeu

Comme pour mes 5eme, j’ai opté cette fois encore pour la formule livret. Certes, le format cartes pour accompagner le plateau de jeu est séduisant, mais hélas très consommateur en temps. J’ai donc joué l’économie. 8 plateaux couleurs et 16 livrets, un temps de confection réduit, peu d’impressions. Les plateaux plastifiés pourront aussi me servir pour de prochains extraits, les livrets mis sous pochettes seront réutilisés l’an prochain. 

En pratique.

• Les élèves sont répartis en îlots de 4 ou 5 maximum. 
• Ils reçoivent chacun un exemplaire du texte : la nouvelle La morte de Guy de Maupassant, tirée au format livret. 
• Chaque îlot dispose d’un plateau de jeu, d’un dé et de deux livrets de jeu. 
• Avant de commencer, les élèves lisent seul ou à plusieurs le texte de Maupassant.
• Les numéros de questions du livret correspondent aux numéros des cases du plateau, les élèves s’y réfèrent tout simplement. 

Travailler l’oral et coopérer

Pour cette activité, je souhaitais privilégier les échanges au sein du groupe et proposer aux élèves de confronter leurs lectures afin de construire ensemble leur compréhension de la nouvelle.

• A l’oral, les élèves répondent aux questions de compréhension. (J’ai résolu le problème de l’élève tombant sur la même case qu’un camarade en proposant d’avancer d’une case en cas de question déjà traitée).  Avantage : la progression sur le plateau est rapide, les élèves valident les réponses grâce au texte et chaque îlot brasse un bon nombre d’infirmations. Il m’a semblé que les élèves traitaient ainsi bien plus de questions qu’à l’aide d’un questionnaire lambda.

• J’ai intégré au livret des missions communes (si un élève tombe sur les cases concernées, tout l’îlot participe) : vocabulaire et lecture expressive. Une façon de garantir l’implication de tous et toutes et de m’assurer que les élèves fixeraient individuellement une trace dans leur cahier (mission vocabulaire). Ils ont particulièrement apprécié la mission lecture expressive. 

Ne pas passer à côté de l’essentiel

Comment s’assurer que les élèves ne passeront pas à côté de l’essentiel du texte, si vous vous en mettez au hasard ? J’avais commis la faute en cinquième et j’ai vite compris qu’il fallait rectifier le tri pour deux raisons : 

1. Certains élèves, très chanceux avaient progressé très rapidement sur le plateau et n’avaient au final travaillé que peu de questions. 
2. Ils avaient parfaitement suivi les consignes et s’étaient montrés très sérieux mais … étaient passés à travers les questions qui m’intéressaient le plus. 

Solution trouvée chez Audrey ! Il me fallait intégrer à mon livret des questions obligatoires (mises en gras). Des points de passages imposés en fin de partie, si ces axes d’études n’avaient pas été soulevés au cours du jeu. 

Enfin, pour m’assurer que tous les joueurs et les toutes les joueuses réinvestiraient les échanges oraux et construiraient une trace écrite dans leur cahier (collective ou individuelle peu importe), j’ai transformé la case arrivée en case bilan sur le livret.