Si tu vois le Wendigo, Christophe Lambert.
Mansford, États-Unis, été 1959. Il est des instants dans la vie qu’il est impossible d’oublier, des visions qui s’impriment sur la rétine et qui se dessinent encore sous nos paupières une fois les yeux fermés …
Voir déambuler sa voisine Ruth Bannerman en pleine nuit, marquera à jamais le jeune David, 13 ans. Nue, hagarde, la bouche ensanglantée, confuse et désorientée, Ruth ne parvient pas à justifier son état et les explications de son mari ne convainquent pas David. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour voir s’écailler le beau vernis recouvrant ce lotissement de standing, piquer la curiosité et embraser le cœur d’un garçon de 13 ans.
Ajoutez à cela, un vent chaud venu du sud annonciateur de mauvaises nouvelles, un cri dans la sombre forêt jouxtant le tranquille quartier, un vieil ermite, une fillette de six ans, adorable poupée blonde entendant des voix la nuit et il ne vous manque plus, pour parfaire le tableau, qu’un lapin accro au cigare et ah, oui, bien sûr … le Wendigo ! Créature fantastique et décharnée à la tête de cervidé, capable d’excauser vos souhaits, à vos risques et périls !
Si j’ai aimé l’atmosphère étrange et fantastique de ce roman inclassable, j’ai aussi particulièrement appréciée l’ambiance so fifties dans laquelle l’auteur nous installe. Ici se côtoient deux mondes voisins, mais en total opposition, la vie lisse et bien rangée de ce quartier familial typiquement américain et la forêt, espace sombre, univers étranges, monde des possibles et du chaos. Côté personnages, le jeune David devrait séduire mes bons lecteurs de 5eme, héros auquel ils pourraient s’identifer, quant à mes 4eme, nul doute qu’ils succomberont sans problème à l’appel du cervidé !
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