Filles ou garçons, on joue, un point c’est tout !

Il n’y a pas d’âge pour jouer et encore moins de sexe imposé ! Pourtant, des rayons des magasins aux étagères des enfants, une multitude de jouets sexistes et genrés continuent d’ancrer stéréotypes et clichés. L’activité et la fiche de travail que je vous propose aujourd’hui n’auront donc qu’un seul objectif : casser les idées reçues et démontrer par A+B, s’il le fallait encore, que les principaux intéressé.e.s ont une longueur d’avance sur leurs aînés et en ont définitivement assez … des jouets genrés !

 

 

Ce qu’il vous faut pour mettre en place l’activité :

 

• – Une sélection de jouets sexistes et genrés. Pour cela, plusieurs options s’offrent à vous, constituer comme moi un lot de jouets achetés à bas prix ou travailler à partir de photographies (plastifiées ou vidéo-projetées) mais aussi travailler à partir d’une sélection d’images opérée dans les catalogues de jouets ou sur les catalogues eux-mêmes.
• – Vous pouvez comme moi, créer des associations, c’est à dire proposer une version fille et version garçon d’un même jeu/jouet, mais ce n’est pas une obligation.
• – Les fiches d’activité proposées en fin d’article.

Le déroulé de la séance : 

Je répartis mes élèves en groupe et je confie à chaque groupe un jouet et les fiches de travail (fiche 1 en deux exemplaires et fiche 2 en un seul exemplaire). Dans mon cas, j’ai choisi de proposer aux élèves des associations de jouets, sur une table je disposerai donc deux fois le même jouet, l’un dans sa version fille et le même dans sa version garçon. Sur un même îlot, je ferai travailler quatre élèves, soit deux binômes qui se feront face. Les binômes auront pour objectif de remplir chacun la première fiche d’activité (partie 1 et 2) et dans un deuxième temps les élèves échangent et comparent leurs réponses. Puis, à quatre cette fois, ils auront pour mission de remplir la deuxième fiche et de réaliser la partie 3, ensemble. 

 

 

Si les élèves travaillent rapidement, notamment en 4eme et 3eme, j’envisage de faire tourner les groupes de sorte que les élèves puissent voir passer entre leurs mains plusieurs jouets. Dans ce cas, il est aussi possible de proposer la deuxième fiche en version A3 et de demander à chaque groupe d’y faire figurer sa proposition d’emballage. Ce qui reviendrait à fixer sur cette même feuille plusieurs dessins de boîtes.

 

 

Les objectifs : 

Pour ma part, il m’est important que mes élèves opposent les deux versions d’un même jouet et comprennent que les images et les discours véhiculés sont ciblés, orientés et stigmatisants. Pour cette raison, la restitution jouera un rôle essentiel, alors dans un second temps, chaque groupe devra prendre en charge la présentation à l’oral des différents éléments soulevés lors de son étude du jouet et de son packaging. En prenant en photo leur dessin d’emballage et en le projetant au tableau, leurs camardes pourront valider et surtout commenter leur proposition. 

 

Les variantes possibles :

• Faire travailler le groupe classe à partir d’images vidéo-projetées au tableau.
• Ne confier qu’un seul jouet genré aux groupes pour simplifier la tâche (pas d’association et de travail comparatif comme évoqué plus haut).
• Disposer tous les jouets sur une table et demander aux élèves de les classer en deux catégories. Leur demander ensuite de justifier leur choix et partir de ces représentations.
• Constituer des groupes de filles vs des groupes de garçons et confier volontairement aux filles les jouets masculins et vice-versa.

 

Télécharger les fiches de travail

 

 

Primaire, secondaire, collège, lycée, séance d’introduction, atelier autonomie, activité diagnostique, outil d’action pour les référent.e.s Égalité ou exercice bilan d’une séquence sur les stéréotypes de genre … ce type d’activité trouve sa place et son public partout, je n’en doute pas une minute ! Alors, si vous testez la formule ou l’une de ses variantes, n’hésitez pas à me faire de vos retours sur Instagram ! A très vite ! Céline.